En 1947, Henry Hathaway a déjà roulé sa bosse à Hollywood, puisqu'il tourne en boucle, depuis 1932, des westerns de série B avec en prime, Les 3 lanciers du Bengale, en 1935, avec Gary Cooper. C'est alors que le célèbre producteur Mark Hellinger l'appelle pour lui faire réaliser Kiss Of Death ou Le Carrefour de la Mort. Hellinger, journaliste de formation, aime inscrire ces histoires dans la verticalité des cités américaines, et notamment dans New-York, ville dont il est originaire.
Le producteur arrive à engager Victor Mature, qui a joué les orientaux dans Shangaï Gesture, de Von Sternberg, avec la sublime mais fragile Gene Tierney, et il sort juste du rôle de Doc Holliday dans La poursuite infernale de John Ford, pas vraiment la version que je préfère ! Il lui adjoint un jeune premier, blondinet au regard noir et au rictus pervers, un certain Richard Widmark.
Mature//Nick Bianco, le cambrioleur,
au chapeau mou, tombe pour une affaire mal ficelé et se retrouve au violon,
dans la même cellule qu'un certain Tommy Udo, blondin gominé au regard fiévreux ! Mais Nick ne veut pas finir sa vie en taule, loin des siens, aussi entre le carcéral honneur et la balance festive, il choisit la seconde voie, choisissant de balancer ses partenaires d'un jour, pour retrouver ses filles et la vie.
Mais voilà, le milieu a ses raisons que le coeur ne connaît pas et un tueur est envoyé demander quelques comptes à Bianco.
C'est dans le rôle du tueur psychopathe, Tommy Udo, au regard fou,
que Widmark va alors marquer les esprits et faire florès. Car Udo, ange de la mort, ne recule devant rien, même pas à balancer une petite vieille dans l'escalier,
Bianco est donc prévenu !
Tommy le menace,
mais Nick reste impertubable.
Il vaut mieux, car la duplicité du sombre Tommy peut-être mortelle,
et sous ses apects sociables,
se cachent un redoutable tueur !
Nick ira donc affronter le tueur ricanant qui est Udo, dans une sorte de duel singulier qui clôturera l'histoire.
On retiendra donc les inquiétantes images de New-York, ville partie prenante de l'histoire et surtout, la fantastique composition de Richard Widmark, en tueur pervers, qui marquera l'histoire du film noir. Quant à Victor Mature, il sera bientôt plus à l'aise dans ses rôles bibliques de Samson à Marcellus, pouvant exploiter son physique hors norme !
Un petit QUIZZ sur la carrière de Richard Widmark, pour la route et enjoy the Tommy Udo's smile !