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30 juin 2010 3 30 /06 /juin /2010 08:39

james_dean_smoking2.jpg

 

Voilà 55 ans que James Dean s'est éteint sur une route de Californie, au volant de sa Porsche 550 Spyder,

 

dean-porsche.jpg

 

 

heurté par le Ford Sedan de Donald Turnuspeed.

 

dean-accident-porsche.jpg

 

Mort absurde car purement hasardeuse, qui frappait de plein fouet la nouvelle star d'Hollywood, du haut de ses solaires 24 ans ! Car Jimmy venait de tourner, coup sur coup, trois films qui l'avaient fait entrer dans la légende.

C'est en voyant l'acteur jouer dans L'immoraliste, pièce tiré d'un roman d'André Gide, narrant les émois homophiles d'un jeune européen au Maghreb, qu'Elia Kazan, génial réalisateur qui sauva sa carrière en balançant quelques connaissances au sénateur Mc Carthy, donna le rôle du jeune homme torturé, Cal Trask, à James Dean ! Intuition géniale de la part de fils de marchand de tapis grec, qui avait tout de suite pressenti que l'âme tourmentée du jeune américain correspondait parfaitement au profil du rôle, post-adolescent mal-aimé de son père et qui fit d'A l'Est d'Eden, en 1955, un film culte à l'insu de son plein gré !

 

dean-harris-eden.jpg

 

L'opus de Kazan collait parfaitement à l'air du temps qui voyait poindre de nouveaux acteurs sociaux, les jeunes !

 La même année Nicholas Ray enfonça le clou, avec la Fureur de Vivre, film étendard de toute une juvénile génération, celle des bagnoles et des blousons noirs, de la vitesse et de l'aventure, du drive-in et de la drague, que complètera Elvis, trois ans plus tard !

 

dean-wood-fureur-vivre.jpg

 

La Fureur, c'était "Salut les copains", 10 ans plus tôt, la consécration de cette jeunesse consumériste qui s'opposait au moralisme vieillot des parents, un hymne à l'amour version US, une revendication du bonheur s'opposant au conformisme bourgeois, c'était un James Dean ambigu, lové par le concupiscent regard de Nathalie Wood

Car autant Brando, quelques années auparavant avait explosé grâce à sa virile sensualité, autant le charme de Jimmy s'appuyait sur une fragrance fragilité ! Marlon était le dur à cuire, Dean l'éphèbe sophistiqué, Brando le "bad guy", de l'équipée sauvage, James le minet tourmenté,  deux rôles qui se complétaient à merveille dans l'imaginaire de l'époque, et qui faisait que certains étaient plutôt Brando alors que d'autres se la jouait Jimmy !

 

dean-brando-man-gay.jpg

 

Si la Fureur consacrait la montée en puissance de la culture adolescente, Géant, l'année suivante, saga texanne et grosse production hollywoodienne, consacra James Dean comme un acteur "bankable" et le sortit  de ses rôles d'adolescents attardés !

 

taylor-dean-giant-quick.jpg

 

Jimmy passait de la presque pré-pubère Nathalie Wood à la très expérimenté Liz Taylor, et les agapes adolescentes se transformèrent en affaire de gros sous, narrant l'agonie des grands propriétaires texans face aux rois du pétrole. Des mutations socio-culturelles évoquées dans la Fureur aux évolutions économiques de Giant, ce rôle fit grandir James Dean, désormais débarassé de ses oripeaux juvéniles ! 

Film testament, aussi, puisque l'acteur se tua deux semaines avant la fin du tournage, dans un excès de vitesse qui le caractérisait tant !

Que reste-il aujourd'hui de James Dean ? Depuis qu'un de mes élèves m'ait avoué, à l'évocation de son nom, que ça devait être un joueur de foot de Premier League, je pense qu'il n'en reste plus grand chose, à part un Memorial peu visité, à Cholame,

 

dean-cholame-memorial.jpg

 

et quelques effigies, assez rares, imprimées sur des T-Shirts improbables ...Mais ce n'est pas plus mal ...Il vaut mieux être discrètement oublié, que revisité par les marchands du temple, qui ont transformé Elvis en concept publicitaire ou le Che en étendard de la révolte adolescente fumeuse d'herbes de Provence !

Le souvenir de James Dean s'estompe doucement, balise mémorielle des années 50 qui s'éloigne sûrement, emportée par le vertige du temps !

Je trouve qu'il a un peu des airs de Delon, jeune ...

 

 

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commentaires

P
<br /> Beau portrait de cet astre filant de la mythologie hollywoodienne qui m'a bluffé dans "A l'est d'Eden" et dans "Géant" plus que dans le médiocre "La fureur de vivre". Pour autant, dans le cercle<br /> très fermé des acteurs sensibles et hors normes de cette époque, je préfère de très loin Monty Clift à Brando ou Dean.<br /> <br /> <br />
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A
<br /> Il faut...<br /> que j'inaugure absolument ce blog à ma manière. Il serait dommage que je ne puisse te titiller aussi à ma manière ici. Dommage que tu aies arrêté ton blog tietieculture, il semblait si bien parti.<br /> Et ne va pas chercher de mauvais jeu de mot je ne m'abaisserais pas à ce genre de complots<br /> <br /> Salutations Ummides (oh humides je veux dire on appelle aussi cela une bise en provençal). vu mon niveau en jeux de mots tu crois que tu vas pouvoir me coopter dans ta société d'humour hardware<br /> plus qu'hardcore.<br /> <br /> <br />
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A
<br /> Encore un mort du complot ummito-sionniste.<br /> Et paf la colonne de direction dans la gueule.<br /> <br /> <br />
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