La dolce vita tranche avec les oeuvres antérieures de Federico Fellini, marquée par le néo-réalisme. Loin des préoccupations prosaïques du peuple laborieux, Fellini nous offre ici un long-métrage post-moderne, quasi égotiste, sur les pérégrinations noctambules d'un dandy séducteur, Marcello. Marcello la clope toujours au bec,
connaît Rome comme sa poche, et déambule dans les Trattoria branchées avec ses lunettes noires,
qu'il consent, parfois, à lever,
pour mirer un beau jarret !
Les boîtes de jazz sont son univers,
où il peut draguer les bourgeoises désoeuvrées,
en toute tranquillité ! Maddalena, jouée par Anouk Aimée, fait partie de ses favorites, qu'il a souvent au téléphone,
pour quelques rendez-vous nocturnes,
dans quelques chambres incertaines,
qui se finissent au petit matin.
Marcello butine, Marcello marivaude, malgré la jalouse passion de sa régulière, Emma, jouée par Yvette Furneaux,
qui se consumme pour le léger Marcello, qui ne se résoud pas à mener une vie bien chrétienne !
De Maddalena, voilà qu'il passe à une blonde suédoise,
volage, malgré la surveillance de son mari, Lex Barker,
Sylvia prend la poudre d'escampette, avec ce séducteur de Marcello, qui, du Vatican,
à la Fontaine de Trevi,
sert de chevalier servant à la pulpeuse Sylvia, jouée par Anita Ekberg.
Marcello, comme un papillon de nuit, tourne autour de cette lumière nordique,
mais la donzelle ne s'offrera pas à lui.
Et toujours son Emma, qui le rappelle à l'ordre,
un surmoi moralisateur qui essaie de le ramener dans le droit chemin,
mais Marcello ne peut se résoudre à une vie maritale, trop soucieux de remplir sa oisive vie par quelques rencontres nocturnes, au gré de ses pérégrinations de dandy séducteur.
Journaleux en manque d'inspiration,
Marcello est ému par la fraîcheur de cette jeune serveuse,
dont la simplicité le change de cette sophistication décadente qui hante les femmes de la bourgeoisie romaine.
C'est Nico, future égérie du Velvet Underground, d'Andy Warhol, fêtarde internationale,
qui emmène Marcello, à l'insu de son plein gré,
se perdre dans la bonne société romaine.
Maddalena,
Sylvia,
et les autres, remplissent les nuits désoeuvrées de Marcello, qui, malgré le sourire d'une candide jeune femme, sur la plage,
repart, résigné, vers ses rivages alcoolisés !
Marcello, where are you ?