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9 janvier 2011 7 09 /01 /janvier /2011 07:25

rencontres-du-troisieme-type-spielberg.JPG

 

Il y a des films qui ont une histoire particulière, mélangeant la grande et la petite histoire, l'actualité à l'expérience personnelle. Ce samedi 11 mars 1978, j'entame ma douzième année, et comme à chacun de mes anniversaires, depuis que j'ai l'âge de raison, mon oncle Dédé et ma tante Odette viennent nous chercher, mon frère et moi, pour nous emmener au cinéma, à Marseille, avant d'aller manger la pizza chez Tino.

Je me rappelle très bien ce samedi là, car, dans l'après-midi, les TV et autres radios avaient annoncé une nouvelle tragiquement extraordinaire ...le décès accidentel de Claude François, star hexagonale, demi-dieu de la variété française !

 

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En ce début d'années 1978, la France a été marquée par le formidable succès du "space opera" de George Lucas, Star Wars, malheureusement plus à l'affiche, ce mois de mars ! Sur la Canebière, le choix reste limité à La coccinelle de Monte-Carlo et à Rencontres du Troisième Type. Du haut de mes 12 ans, j'étais tenté par cette sympathique Coccinelle, mais choisit plutôt de plonger dans ces rencontres mystérieuses.

 La thématique OVNI était fort présente, à l'époque, dans le sillage de la série culte, Les Envahisseurs, avec ce pauvre David Vincent qui s'échinait à démasquer des aliens à l'auriculaire turgescent !

 

david-vincent3.jpg

Peu après, en 1974, Carl Sagan avait écrit un message envoyé par le radiotélescope d'Arecibo, destiné aux extra-terrestres, sans parler de Raël qui fut enlevé, en haut du Puy aux Vaches, par des gentils aliens, style Brok et Chnok,  

 

brok-chnok-izard-alien.jpg

 

et George Lucas avait, en cette année 1977, enflammé la planète Terre, avec sa geste jediesque

 

dark_vador_cd.jpg

 

Spielberg inscrit donc son film dans cette culture ufologique fort présente dans l'air du temps et qui se traduira, l'année suivante, par l'émission Temps X, présentée par les exotiques Grishka et Igor Bogdanov qui, aujourd'hui, ont de vrais ganaches d'aliens !

 

bogdanov-brohers-ufo-ovni.JPG

Rencontres, cinématographiquement parlant, se situe entre le cultissime opus lucasien et l'horrifique Alien, qui sortira l'année suivante.

 

alien-ovni-ufo.jpg

 

Les trois films sont différents, et entre les aventures de Luke Skywalker et la résistance à la "bête" de Ripley,  Spielberg va choisir de traiter le thème spatial en choisissant des anti-héros, Richard Dreyfuss (qui l'avait déjà rencontré sur Jaws) et Melinda Dillon, privilégiant la dimension visuelle et musicale, plus propice à déployer un univers esthétique quasi-onirique.

Le film se structure autour de trois personnages et de deux histoires. D'un côté, les recherches d'un savant français, Claude Lacombe, joué par François Truffaut

 

truffaut-ufo-ovni.JPG

 

de l'autre, l'itinéraire de deux personnages dans la "real life" !

Comme David Vincent, Roy Neary, modeste électricien,

 

amazing.JPG

 

va faire une rencontre "spatiale", une nuit, alors qu'il s'était perdu sur une route de campagne.

 

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Cette première rencontre, lumineuse et musicale, 

 

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mystérieuse et aérienne, glisse le spectateur dans un émerveillement transitoire, 

 

light-night-dreyfus-ovni.JPG

entre hallucination collective et réalité prosaïque, à l'image de l'hébétude de Richard Dreyfuss

Poursuivant ces mystérieux visiteurs, Roy va se retrouver sur un promontoire dominant une cité de l'Ohio, avec d'autres "émerveillés", 

 

dreyfus-road-ufo-ovni.JPG

notamment une mère et son enfant,

 

teri-garr-child-ufo-ovni.JPG

 

illuminés par des apparitions quasi-fantômatiques !

 

ufo-ovni-garr.JPG

 

ufo-dreyfus.JPG

 

De l'Ohio

 

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au vaste monde, il n'y a qu'un pas ... Car dans le désert mexicain, de mystérieux avions de la seconde guerre mondiale repose en paix, 

 

avion-ufo-ovni.JPG

immaculés, alors que dans le désert de Gobi, en Mongolie,

 

gobi.JPG

 

un cargo repose sur une mer de sable, 

 

cotopaxi-boat-desert-copie-1.JPG

géant d'acier désormais impuissant !

C'est de cette confrontation entre l'universel, incarné par Lacombe, et le particulier, qui prend le visage de Roy Neary et de Jilian Guiler, que naît la magie du film. 

Curieux extra-terrestres, qui s'épuisent dans des signes lumineux, et communiquent avec des sons, qui attirent le jeune Barry Guiler.

 

baby-guffey-ufo-ovni-guiler.JPG

 

Scène de l'enlèvement, qui, avec le majestueux final, reste le clou du film. De ce ciel sombrement nuageux, 

house-ufo-dillon-ovni.JPG

 

d'où surgissent d'inquiétantes armées célestes, 

 

orange-ufo-dillon-ohio.JPG

venues chercher leur juvénile offrande, 

 

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dans un ballet d'effets lumineux, 

 

orange-light-ufo.JPG

emportant l'enfant télépathe !

 

ufo-chil-orange.JPG

 

Roy et Julian vont alors être hantés par une image subliminale, celle d'une montagne quasi-phallique prête à s'accoupler avec les cieux,

mountain-ufo.JPG

 

et endroit supposé d'une rencontre du troisième type officialisée, sur une base secrète gouvernementale, style zone 51,

 

secret-base.JPG

sous le regard ahuri de nos deux anti-héros,

 

dreyfus-dillon-ufo-ovni.JPG

 

qui mirent un spectacle incroyable !

 

zone-51-ufo.JPG

Dans cette rencontre intergalactique, c'est Claude Lacombe se charge de la communication, 

truffaut-lacombe.JPG

avec ces visiteurs venus de si loin !

 

ufo-truffaut.JPG

Une phalange d'Ovni danse dans le ciel nocturne, 

 

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annonçant un navire-amiral qui couvre tout l'horizon, 

 

blue ufo

soucoupe bleutée qui s'ouvre de tout son long, 

 

et-ufo.JPG

laissant apparaître, sous le regard médusé de Lacombe et Neary

 

dreyfus-truffaut-ufo.JPG

de nombreux disparus ! Je laisserai une part de mystère sur la fin, pour ceux qui veulent voir le film, mais je garde encore en mémoire, depuis ce 11 mars 1978, cette singulière mélodie, qui me berce, parfois, lorsque je replonge dans mes souvenirs d'enfant !

 

steven-spielberg-film-ufo.JPG

 


 


 


 


 

 


 



 


 


 


 


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commentaires

T
Génial ce film !
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J
Un excellent Spielberg en effet, même si je préfère Jaws. Ton avis est intéressant et j'aime ce genre de travail d'analyse qui prend du temps à faire. Je suis resté aisé émerveillé devant<br /> Rencontres du Troisième Type.<br /> <br /> Merci à toi pour les commentaires sur mon blog !
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L
<br /> j'aime bien la SF, mais cela, pas accroché... en revanche,<br /> Star Wars, oh oui !!!!<br /> pas vu au cinéma, trop jeune !)<br /> <br /> <br />
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F
<br /> Trés joli article en effet. On sent la nostalgie.<br /> Un des meilleurs Spielberg et enfin un film qui ne présente pas des Aliens belliqueux.<br /> <br /> <br />
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G
<br /> Je partage cette fascination pour ce film. Peut-être pas le meilleur de Spielberg (il en a fait d'autres de rudement bons) mais peut-être son film le plus personnel et un de ses plus élaborés. Car<br /> derrière toute la splendeur visuelle, il déploie toute une métaphore du cinéma, avec Lacombe (joué par Truffaut) 'dirigeant' le film/ la rencontre, Roy du côté des acteurs, le tout cumulant dans le<br /> final grandiose, cette fameuse rencontre, filmée comme une représentation cinématographique (la lumière aveuglante du vaisseau du côté de l'écran, le public des scientifique assistant au spectacle<br /> fascinés,...) Un bel hommage au cinéma en définitive.<br /> <br /> <br />
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