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1 décembre 2010 3 01 /12 /décembre /2010 08:03

MARIO MONICELLI

 

Mario Monicelli s'en est allé, le 29 novembre, en se défenestrant de sa chambre d'hôpital, alors qu'il était atteint d'un cancer en phase terminale, à l'âge de 95 ans.

Il faisait partie avec Dino Risi, Luigi Commencini et Ettore Scola, de cette phalange de réalisateurs transalpins qui ont illuminé de leur talent l'Italie d'après-guerre, avec cette aptitude à traiter de sujets graves sur le monde humoristique, des maîtres de la commedia dell'arte, qui ont  bénéficié d'une génération d'acteurs exceptionnelles, les Vittorio Gassman, Marcello Mastroianni, Ugo Tognazzi et autre Alberto Sordi !

Monicelli se fera surtout connaître en tournant le Pigeon, variation douce amère sur une bande de bras cassés italiens, narration pittoresque de ce petit peuple transalpin, plein de gouaille, de magouilles et d'humanité,

 

pigeon-gassman-salvatori.gif

 

avec cette galerie de trognes ritales qui rapellait les pittoresques seconds rôles hexagonaux des années 60.

Vittorio Gassman fut son acteur fétiche, dans La Grande Guerre, L'armée Brancaléone,

 

brancaleone-spaak-gassman-monicelli.jpg

 

dénonciation festive de la guerre, thème récurrent chez cette génération de réalisateurs qui avaient connu les affres du fascisme et qu'on pourra retrouver dans le Fou de guerre, de Dino Risi, ultime film de Michel Colucci !

Là où les français auraient été trop démonstratifs,  ou trop franchouillards, comme dans la 7eme Compagnie, Monicelli, savait ciseler une trame humoristique dans un contexte tragique, entraînant un sourire intérieur plutôt qu'un franc éclat de rire, marque de fabrique de la comédie à l'italienne, dont Begnini reste le seul dépositaire.

Mais c'est surtout dans Mes chers amis, narrant les agapes de quelques quinquas déchaînés,

 

mes_chers_amis-1.jpg

 

immense farce franco-italienne, dans ses seventies bien tourmentés, qui scellera l'esprit quasi montypytonien de Monicelli, ou l'absurde cotoiera l'ironie, aux sons des soupes de phalange claquant sur des visages de voyageurs héberlués ! C'est par cette scène cultissime que je finirai mon hommage au réalisateur ...

Ciao, Mario et passe le bonjour à Marcello, Vittorio, Ugo, Dino et Alberto, vous allez bien vous marrer, au paradis !

 

monicelli-jedi-red.jpg

 


 

 

 


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